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Votations du 9 février: les Genevois se prononcent sur 5 objets

Le 9 février le peuple genevois est amené à voter sur deux objets fédéraux et trois objets cantonaux. Au niveau fédéral, le premier concerne une initiative qui veut promouvoir la construction de logements abordables en Suisse et le deuxième concerne la discrimination en raison de l’orientation sexuelle.

Au niveau fédéral

Pour davantage de logements abordables dans notre pays

L’initiative «Davantage de logements abordables» réclame que 10% des nouveaux logements construits en Suisse soit l’œuvre de maîtres d’ouvrage d’utilité publique. Comprenez des coopératives d’habitation. Le texte donne la possibilité aux cantons et aux communes d’introduire un droit de préemption pour mener à bien cette politique. Les auteurs estiment que les loyers sont trop élevés en Suisse et qu’ils ne suivent pas la baisse des taux hypothécaires. Ils seraient de 40% moins chers s’ils étaient appliqués. Le Conseil fédéral et le Parlement ont rejeté l’initiative estimant que la Suisse construits suffisamment de logements d’utilité publique. De plus, les prix des loyers varient d’une région à l’autre. Se loger en ville est bien plus cher qu’en campagne. Enfin, l’initiative coûterait trop cher à mettre en œuvre, environ 120 millions de francs par an.

Non à la discrimination en raison de l’orientation sexuelle

L’autre objet concerne la loi pénale et la loi militaire. Il s’agit d’ajouter l’orientation sexuelle à la disposition qui protège contre la discrimination et l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse. Régulièrement, des personnes sont agressées physiquement ou verbalement en public, en raison de leur orientation sexuelle, d’où la volonté du législateur de renforcer la norme pénale actuelle.  A noter que le terme «orientation sexuelle» ne couvre pas l’identité de genre ni les préférences ou pratiques sexuelles. Le comportement n’est discriminatoire que s’il a lieu en public. La loi précise que nul ne pourra refuser une personne une prestation publique en raison de son orientation sexuelle. Les lieux publics ne pourront pas refuser des clients homosexuels. Mais la loi précise qu’il sera néanmoins possible d’exprimer des opinions critiques, de mener des débats et d’exposer des points de vue divergents pour autant que cela ne porte pas atteinte à la dignité humaine. Les opposants à la loi crient à la censure. Elle menacerait la liberté d’opinion et de conscience, ainsi que la liberté de commerce, sans résoudre aucun problème. La haine et la discrimination sont déjà sanctionnées par la loi actuelle.

Au niveau cantonal

Les Genevois doivent se prononcer sur l’abolition de l’impôt sur les chiens et sur la construction de logements à Cointrin. La suppression de l’impôt sur les chiens a été votée par le Grand Conseil, mais un référendum a été lancé. Pour les partisans de l’abolition, l’impôt sur les chiens serait discriminatoire. Il est le seul animal de compagnie à être taxé et coûte en moyenne 100 francs par an, répartis entre l’impôt cantonal et communal. Les référendaires estiment au contraire que le chien doit être taxé en raison de son utilisation du domaine public. Ils regrettent également que les Communes genevoises n’aient pas été consultées avant de l’abolir. Les autres objets communaux portent sur le déclassement de deux zones villas pour construire 2300 logements à Cointrin et créer quelque 800 emplois. Pour les référendaires, la zone n’est pas propice aux logements en raison du bruit et de la pollution des avions.

 

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