A Genève, un nouveau dispositif débarque: le Drug Checking. L’idée, c’est de permettre aux consommateurs de drogue de faire analyser les produits stupéfiants qu’ils s’apprêtent à consommer. Une première en Suisse romande. Treize ans après le premier dépôt de dossier, l’association Première ligne et sa branche Nuit blanche? (active depuis plus de dix ans dans les milieux festifs) peuvent enfin annoncer le lancement de cette offre.
Il y aura deux volets. Un laboratoire mobile -celui du pharmacien cantonal de Berne- qui se déplace sur les lieux d’un événement. Ce système avait été testé lors de la Lake Sensation en 2017. Il sera de retour le 6 juillet pour la Geneva Pride.
L’autre dispositif est, lui, stationnaire. Gratuit et anonyme, il débute le 3 juin. Il est le fruit d’un partenariat avec le laboratoire du Centre universitaire romand de médecine légale, qui se charge d’analyser les échantillons reçus. Roxane Morger Mégevand, coordinatrice du dispositif, nous explique le principe:
Conformément à la mission de Première ligne, ce service vise essentiellement à réduire les risques sanitaires liés à la consommation de stupéfiants. Qu’il s’agisse de détecter les produits surdosés ou de mauvaise qualité, notamment en raison de la présence de produits de coupe. Comme le précise Roxane Morger Mégevand:
Le dispositif devrait permettre de procéder à 500 analyses par an. Les résultats viendront compléter une base de données, munie d’un système d’alerte et consultable en ligne. Pour le moment, ce « catalogue » est alimenté via la récolte d’informations provenant des Drug Checking situés en Suisse alémanique. La coordinatrice revient sur cet objectif:
En parallèle, Nuit blanche? met en place une permanence d’accueil et d’information. Baptisée #laperm, elle vise principalement les jeunes consommateurs (15 – 18 ans). Elle ouvrira ses portes le 9 avril. L’accueil se fera aussi par téléphone ou via internet.
@marie_prieur