Le pamphlet de 160 pages est cosigné par deux associations. Carpe et ARAG, toutes deux engagées dans l’environnement ainsi que dans la défense des riverains de l’aéroport.
Le pamphlet veut ouvrir le débat en vue du vote de l’initiative populaire «Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève». Une initiative qui veut modifier la Constitution genevoise pour contrôler Cointrin et qui sera en vote l’an prochain…
Le livre de 160 pages aligne les chiffres. En 2007, 11 millions de passagers passaient par Genève. En 2017, ils étaient 17,3 millions et en 2030, ils seront 25 ! Un trafic qui engendre des nuisances, disent les auteurs. Une augmentation des émissions de CO2 de près 96% en 15 ans. Et de pousser la comparaison. Le gain obtenu en améliorant la performance des chauffages ou des voitures serait purement et simplement annulé par le kérosène des avions. Un combustible d’ailleurs défiscalisé, qui aurait fait perdre 4 milliards à l’Etat de Genève en dix ans. Le texte dénonce encore la toute-puissance de l’OFAC, l’Office fédéral de l’aviation civile, « qui prend des décisions dans sa tour d’Ivoire entre Berne et Genève » disent les auteurs, sans tenir compte des riverains.
Un pamphlet qui ressemble à une bonne opération de communication. Histoire de faire pression d’ici à la fin de l’année, date de l’adoption du plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique…et sûrement destinée aussi à engranger des « oui » lors du vote de 2019.