Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) expérimentent une nouvelle approche pour soigner les personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui résistent à tous les traitements actuels, qu’ils soient médicamenteux ou sous forme de psychothérapie. Ces patients réfractaires sont soumis à une stimulation cérébrale profonde.
La thérapie consiste « à implanter des électrodes qui délivrent dans le cerveau un courant électrique de faible intensité afin de modifier l’activité de ces zones profondes », indique la dernière édition du magazine des HUG « Pulsations », parue jeudi. Un patient sur dix souffrant de TOC pourrait bénéficier de ce traitement.
Des recherches sont d’ailleurs en cours à l’Université de Genève (UNIGE), avec le soutien de la Fondation privée des HUG, qui visent à à améliorer la compréhension des réseaux neuronaux impliqués dans le TOC. Les psychiatres ont par ailleurs validé, dans le cadre d’un programme européen, cette approche par la stimulation cérébrale.
Les HUG développent également des solutions novatrices pour soigner les personnes atteintes de TOC avec l’aide d’objets connectés, d’applications pour téléphone portables ou de réalité virtuelle. L’idée, selon « Pulsations », est de concevoir des scénarios personnalisés exposant les patients à leurs craintes.
Les TOC sont des réponses apportées à des angoisses ingérables. La personne dans cette situation réagit en mettant en place des rituels qui sont censés réduire son anxiété. « Pulsations » cite le cas d’une femme qui a un besoin incessant de s’assurer d’avoir bien fermé la porte de son appartement et qui est obsédée par la propreté.
Source: KEYSTONE-ATS