C’est à Lyon que s’ouvre aujourd’hui un procès important pour Genève. Trois hommes comparaissent devant la cour d’assises jusqu’au 2 novembre. Ils sont accusés d’avoir participé au braquage du bureau de change Migros de Chêne-Bourg il y a près de huit ans. Un fait divers marquant. Côté parties civiles: les employés du bureau de change, le vigile mais aussi les policiers. Quel souvenir gardent ces victimes de cet événement?
Tous restent marqués à vie par cette journée du 26 novembre 2010. Leurs témoignages pendant le premier procès, en novembre 2016, montraient des séquelles physiques mais surtout morales.
Il y a le caissier, incapable de reprendre une activité professionnelle des années après les faits; le vigile qui se repassait sans cesse le film de ce braqueur cagoulé, le doigt sur la gâchette d’une kalachnikov. Ou encore, ce policier de 24 ans qui avait tiré et blessé l’un des fuyards au bras. Ce jeune gendarme a pleuré chaque soir durant les trois semaines qui ont suivi les faits.
Selon les enquêteurs, ce braquage est révélateur d’un phénomène bien connu: celui de l’attrait de la Suisse pour les gangs lyonnais. Au point que les braqueurs disent qu’ils vont “au pays” quand ils décident d’une attaque à main armée dans notre région.
A l’issue du premier procès, trois accusés ont été condamnés à des peines de 15, 16 et 18 ans. Deux contestent leur peine et se retrouvent ce matin sur le banc des accusés en appel. A leurs côtés, le quatrième qui avait été acquitté. Mais dont la relaxe est contestée par le procureur. Le verdict est attendu le 2 novembre.