A Genève, la grève féministe se réorganise pour faire entendre sa voix ce dimanche à l’occasion de la journée internationale de la femme. Comme partout en Suisse, le collectif genevois a dû annuler la manifestation prévue dimanche après-midi, à cause du coronavirus.
Dès que Berne a interdit les manifestations de plus de 1000 personnes pour des raisons sanitaires vendredi dernier, les autorités cantonales ont pris contact avec les organisatrices de la journée du 8 mars. Un bon signe pour le combat des femmes, selon Françoise Nyffeler, du Collectif grève féministe.
La grève féministe a donc éclaté son offre pour éviter les grands rassemblements.
Dimanche, plusieurs actions sont organisées à Plainpalais, aux Pâquis et aux Grottes mais aussi dans les communes genevoises, comme à Plan-les-Ouates où la Place des aviateurs va être rebaptisée Place des Aviatrices.
Du violet aux fenêtres et un concert de casseroles
A 15 h 24, les Genevoises sont priées de mettre un tissu violet aux fenêtres et de faire du bruit ! La journée internationale de la femme tombe un dimanche cette année, l’occasion de parler du travail invisible des femmes. Françoise Nyffeler du collectif de la grève féministe.
Une action du syndicat Unia aura lieu devant les Hôpitaux universitaires pour rappeler l’importance du personnel féminin à l’hôpital.
Une pétition pour un local féministe
Durant cette journée une pétition va être lancée pour qu’un local soit accordé aux femmes à Genève. Elle sera déposée au Grand Conseil et au Conseil municipal de la Ville de Genève. Un centre féministe existait en 1976, un centre dédié au MLF (mouvement de libération de la femme) à la place des Grottes. Il a été démoli par les autorités après quelques mois d’existence.
Retrouvez toutes les infos ce dimanche sur le Facebook de la grève féministe.
