A Genève, il est à nouveau question d’Abu Dhabi. L’exécutif de la Ville de Genève se réunit cet après-midi en séance extraordinaire. Au cœur de leur discussion: le voyage de Guillaume Barazzone, conseiller administratif et conseiller national PDC. Que faut-il attendre de cette séance?
Ce qu’il faut en attendre c’est d’abord un communiqué. En fin d’après-midi, le Conseil administratif de la Ville de Genève prendra position sur l’affaire du voyage à Abu Dhabi de l’un des siens. Soit le PDC Guillaume Barazzone. Rappelez vous, mardi 16 octobre devant le conseil municipal réuni en plénière, Guillaume Barazzone ouvrait son agenda. Répondant à la question d’une conseillère municipale, il déclarait publiquement avoir, tout comme le conseiller d’Etat PLR Pierre Maudet, fait un voyage à Abu Dhabi fin novembre 2017. Un voyage privé, assure-t-il. Payé par un ami d’enfance, l’avocat Hugo Linares. Il soulignait, je cite qu’ « aucun dignitaire du régime n’a évidemment financé ce voyage privé ».
Il indiquait avoir rencontré un certain nombre de personnalités sur place à l’occasion du Grand Prix de Formule un. Mais la semaine dernière, en pleine période de vacances, les choses se précipitent. Mardi, la RTS dévoile des photos et vidéos officielle. Sur ces images prises dans la zone exclusive du circuit automobile d’Abu Dhabi,Guillaume Barazzone donne la main au vice-président des Emirats Arabes Unis: l’émir Mohammed Ben Rachid Al Maktoum. On le voit aussi aux côtés du patron de MSC, le géant du transport maritime. Dès le lendemain, mercredi 24 octobre, le procureur général Olivier Jornot ouvre une procédure du chef d’ »acceptation d’un avantage » pour éclaircir les circonstances de ce voyage.
Autant de nouveaux éléments qui ont logiquement titillé voire agacé les autres membres de l’exécutif de la Ville de Genève.
D’où la séance extraordinaire de cet après midi. L’idée, on l’imagine, c’est de demander plus d’explications à Guillaume Barazzone. Mais aussi de savoir si les liens qu’il a pu avoir sur place sont liés à son mandat de conseiller administratif ou plutôt à son mandat de conseiller national. Le Conseil administratif entend ainsi déterminer s’il risque d’être éclaboussé par cette affaire. A l’image du Conseil d’Etat dans l’affaire Maudet. Second objectif: fixer des règles plus précises. Afin d’éviter des situations avec de potentielles conflits d’intérêts.
Le maire de la Ville de Genève, Sami Kanaan, sera notre invité demain matin pour en parler.