Divonne, son casino, ses thermes et bientôt ses bouteilles d’eau. La commune frontalière de la Suisse développe un projet d’usine d’embouteillage. A vrai dire, l’idée n’est pas neuve. Les premières velléités de commercialiser l’eau minérale divonnaise remontent aux années soixante ou septante. Le maire de Divonne, Vincent Scattolin revient sur l’histoire et l’intérêt de ce projet, qui, à terme, entraînera la création de 40 emplois:
En juin 2016, un négociant en champagne du nom de Patrick Sabaté, PDG de la société Andrénius, reprend le dossier en main. En ce début d’année 2019, le projet d’usine connait d’importantes avancées. De quoi susciter l’inquiétude des voisins de Divonne.
« Aberration écologique »
Coté français, la maire de Grilly, Judith Hébert s’y oppose. Le syndic de Chavanne de Bogis, Alain Barraud s’inquiète, lui, de l’impact sur le trafic empruntant la douane. A Genève, la députée UDC Christina Meissner a déposé une proposition de motion au Grand Conseil intitulée « Les eaux souterraines de la Divonne/Versoix ne doivent pas finir en bouteilles »:
Aux yeux des opposants, le projet est une « aberration écologique ». Selon la députée, l’impact sur la Versoix (appelée Divonne côté français) est évident. Christina Meissner:
Le maire de Divonne assure, lui, que la nappe phréatique contenant l’eau minérale est indépendante du réseau hydrologique:
Vincent Scattolin explique aussi que l’usine ne va pas sortir de terre de suite. Une étude d’impact est prévue:
Des camions par dizaines via la douane
Parmi les points qui inquiètent, celui du transport des bouteilles. Comme l’indique la députée UDC:
La réponse du maire de Divonne sur ce point:
Une réunion publique d’information a lieu ce soir à Divonne. L’occasion pour la municipalité et la société Andrénius de répondre aux questions. Mais aussi pour les opposants, dont les jeunes Genevois, mobilisés dans les marches pour le climat, d’aller claironner leur message de l’autre côté de la frontière.
@marie_prieur