C’est à un coup de tonnerre qu’on a assisté jeudi en Ville de Genève. Un coup de tonnerre déclenché par un audit de la Cour des comptes. La Cour a épluché les notes de frais professionnelles de l’Exécutif de la Ville de Genève. Son rapport a révélé des dépenses démesurées. Comme les factures de natel exorbitantes du PDC Guillaume Barazzone, l’usage répété du taxi par la Verte Esther Alder ou des notes de restaurant injustifiées. Est-ce suffisant pour saisir la justice?
Cette question n’est pas encore tranchée. Ce qu’a relevé la Cour des comptes, on l’a dit, c’est un « mauvais usage des deniers publics ». De quoi poser la question morale, ça c’est certain. Mais y a-t-il dans ce rapport, de quoi poursuivre les magistrats pour « gestion déloyale des intérêts publics »? C’est la question que posent plusieurs avocats de la place. A l’image de Me Romain Jordan, spécialiste du droit administratif, qui évoquait ce point hier sur notre antenne. C’est aussi la question que, nous journalistes, avons posé hier à la Cour. On s’est demandé pourquoi la Cour des comptes n’avait pas, elle même saisi la justice. J’ai demandé à Isabelle Terrier, l’auteure du rapport si l’audit relevait des infractions?
On l’aura compris. La décision d’ouvrir une procédure judiciaire est entre les mains du ministère public. A ce stade, le porte parole, Henri Della Casa indique que le procureur général Olivier Jornot va prendre connaissance du contenu du rapport de la cour des comptes. Et qu’il décidera ensuite de l’opportunité d’ouvrir ou non une procédure.
@marie_prieur