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En Suisse, on suit de près l’évolution Coronavirus

Le bilan du coronavirus s’est encore alourdit aujourd’hui passant à 263 morts, dont un premier hors de Chine. Plusieurs Suisses, qui ne présentent pas de syndrome d’infection, ont été rapatriés en France depuis la province touchée. 

« Endiguer le flots de Fake News » et reprendre la main sur la communication officielle. C’est en ces termes que l’Organisation mondiale de la santé, basée à Genève, a choisi de s’exprimer aujourd’hui au moyen d’un communiqué de presse. L’OMS, qui déplore une « infodémie massive », informe qu’elle met en place une grande campagne sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un page internet pour démêler le vrai du faux. L’organisation y rappelle par exemple que consommer de l’ail n’aide pas contre le coronavirus. Enfin, l’OMS donne également quelques conseils. Notamment de se laver les mains régulièrement ou encore d’éternuer dans le creux de son bras.

Symptômes

Pour les professionnels de la santé, identifier le coronavirus n’est pas chose aisée. Les symptômes ressemblent à s’y méprendre à ceux d’une grippe classique. Bernard Schrai, responsable de la pharmacie de l’école de médecine, demande surtout à ses clients inquiets s’ils reviennent d’un voyage à l’étranger.

Bernard Schrai Responsable de la pharmacie de l’école de médecine

Pourtant, le pharmacien affirme avoir peu de demandes liées au coronavirus. D’après lui, cela s’explique par le fait que ce dernier n’a pas été observé en Suisse.

Bernard Schrai Responsable de la pharmacie de l’école de médecine

Bernard Schrai donne également des conseils pour ceux qui s’inquiètent le plus : éviter les aéroports et plus largement, se tenir loin des foules.

Bernard Schrai Responsable de la pharmacie de l’école de médecine

Tests aux HUG 

Face aux dangers du coronavirus, les hôpitaux universitaires de Genève sont sur le pont. Les HUG ont déjà réalisé 130 tests mais aucun cas positif n’a été rapporté dans le pays. Pourtant, cinq suisses ont été évacués – préventivement – de Wuhan, la région chinoise touchée par le virus. Actuellement traité en France, près de Marseille, ils doivent être placés en quarantaine pendant 14 jours. Le Département fédéral des affaires étrangères, le DFAE, a confirmé hier ce rapatriement, précisant que deux passagers ont décidé, peu avant le départ, de rester sur place. Heureusement, aucun de ces passagers ne présente de symptômes d’une infection. Mais ces passagers ont tout de même été soumis à des contrôle de santé avant le départ et ont été contraints de porter des masques pendant le vol. A bord de l’avion, le personnel de bord était – quant à lui – équipé de combinaison de protection.

Avions maintenus par Air China 

Alors que plusieurs compagnies ont fait le choix d’annuler leurs liaisons avec la Chine, Air China, annonce qu’elle maintient ses trois vols par semaine entre Genève et Pékin. C’est la compagnie elle-même qui se charge de contrôler les passagers, leur température et une éventuelle contamination par le coronavirus. Du côté de l’aéroport de Genève, on ne procède à aucun contrôle à l’arrivée des passagers en provenance de Chine. Ce matin un cas suspect a été repéré à l’aéroport de Zurich mais le passager ne souffrait finalement que d’une grippe classique. Pour l’instant aucune mesure n’est prise à Cointrin. Madeleine Von Holzen, porte-parole de l’aéroport de Genève. 

Madeleine Von Holzen  Porte-parole de l’aéroport de Genève

En Suisse, c’est l’Office fédéral de la santé publique qui est compétent pour décider d’éventuelles mesures. Lui-même base sa décision sur les recommandations de l’OMS. Or jusqu’à présent, aucune restriction de voyage ou de commerce avec la Chine n’a été émise. Mais la situation pourrait changer comme l’explique Madeleine Von Holzen, porte-parole de l’aéroport de Genève, qui détaille la procédure. 

Madeleine Von Holzen  Porte-parole de l’aéroport de Genève

Sur le plan international, la Chine accuse les USA de semer la panique. Aujourd’hui, Pékin a critiqué avec fermeté Washington, rappelant que le gouvernement américain a été le premier à évacuer le personnel de son consulat à Wuhan et à imposer une interdiction d’entrée sur son territoire aux voyageurs chinois. Ainsi, de nombreux chinois et étrangers ne peuvent plus rejoindre leur lieux de travail, leur université ou faire du tourisme aux Etats-Unis.

Vaccin? 

Au Royaume Uni, le gouvernement a décidé d’apporter un soutien financier pour développer un vaccin contre ce nouveau virus apparu en Chine. Londres a dévoilé une aide de 20 millions de livres (25,2 millions de Francs) à destination de Cépi, un organisme public-privé. L’objectif est de développer de nouveaux vaccins contre les maladies les plus mortelles, notamment le coronavirus, que l’on appelle scientifiquement « 2019 – nCov ».

 

Tadeusz Roth et Judith Monfrini

Radio Lac