Le syndicat UNIA a dénoncé ce mardi matin à Meyrin les conditions de travail d’une entreprise sous-traitante de DPD, le service de livraison à domicile de La Poste. DPD assure contrôler soigneusement ses partenaires.
L’entreprise de livraison à domicile DPD épinglée par UNIA. Horaires de travail interminables, heures supplémentaires non rémunérées. Salaire non conforme au contrat type de travail.
Des conditions d’emploi dénoncées ce matin par le syndicat UNIA devant le dépôt des camions DPD à Meyrin et qui visent une société de livraison sous-traitante du groupe de logistique détenu par La Poste.
En janvier, l’entreprise sous-traitante ENESA sarl a licencié un chauffeur avec effet immédiat qui réclamait le paiement de sa prime de Noël. Les employés sont sensés effectuer 40 heures par semaine. Mais les horaires étaient beaucoup plus longs et les heures supplémentaires non payées. Écoutez le témoignage de Mehdi.
Contactée, l’entreprise DPD dit être très attentive au bien-être des 650 chauffeurs employés par ses 75 sociétés partenaires dans toute la Suisse. Ecoutez le directeur de DPD, Tilmann Schultze.
Selon UNIA, le contrat de travail de l’entreprise sous-traitante ENESA, basée à Carouge, exclut expressément le paiement ou la compensation d’heures supplémentaires. Une clause illégale qui a choqué le secrétaire syndical d’Unia, Umberto Bandiera.
DPD signe des contrats cadres avec les sous-traitants, qu’elle appelle des TU. Son directeur dit être très strict avec le respect des conditions cadres. La société s’assure qu’elles sont respectées. Tilmann Schultze.
Selon le syndicat, une trentaine de chauffeurs de la société sous-traitante ENESA sarl se plaignent de devoir faire de nombreuses heures supplémentaires sans rémunération. La crainte des syndicats: que la société Enesa n’affronte pas ses responsabilités et qu’elle se dissolve. Umberto Bandiera
Le marché de la logistique rapporte plus de 10 milliards par an. DPD group est le deuxième réseau de livraison en Europe.