L’opération Papyrus est un succès à Genève et il n’y a pas eu l’appel d’air tant redouté. Le programme de régularisation des sans-papiers a permis de déclarer à ce jour de 2390 personnes et l’opération ramène 5,7 millions de francs dans les caisses des assurances sociales chaque année.
Les deux tiers d’entre elles proviennent de l’économie domestique. Les familles sont les plus représentées avec 437 familles régularisées, pour un total de 1403 personnes. Papyrus a permis aussi de régulariser 24 couples sans enfant et 939 célibataires. 744 dossiers sont encore en attente. Papyrus n’a pas provoqué l’appel d’air tant redouté. Le Conseiller d’Etat chargé de l’emploi, Mauro Poggia se dit rassuré.
74% des personnes viennent de l’économie domestique et 7% du bâtiment. Les hôtels et les cafés ne comptent que pour 4%. L’opération a été menée en collaboration avec Berne, avec le Secrétariat d’Etat aux migrations, le SEM. Elle était limitée dans le temps, de février 2017 à décembre 2018, et ne sera pas renouvelée. Mauro Poggia.
L’opération s’est faite en collaboration avec les associations, notamment avec le centre de contact Suisse-Immigrés. Elle a changé la vie de ces familles de sans-papiers, selon Marianne Halle.
L’opération a rapporté 5,7 millions de francs dans les caisses des assurances sociales. Les employeurs ont fait appel à chèque service qui permet de régulariser les femmes de ménages. L’affiliation des employeurs à ce service a d’ailleurs augmenté de 55% depuis 2017. Papyrus semble avoir eu un effet boule de neige pour tous les patrons qui emploient au noir. Le Conseiller d’Etat à l’origine du projet, Pierre Maudet.
42 cas de fraudes ont tout de même été détectés par l’Office cantonal de la population et de la migration. Mauro Poggia.
Les autorités genevoises ont commandé une étude à la Haute école de gestion qui conclut que les personnes ne tombent pas à l’aide sociale après régularisation. Berne suit de près le dossier Papyrus. Genève espère servir d’exemple au niveau suisse.