A Genève, une infraction sur deux concerne une situation de violences domestiques. En 2019, comme durant le premier confinement en mars 2020, ce chiffre est resté stable. Des solutions d’hébergement d’urgence ont été mises en place. Elles devraient être reconduites ce mois-ci.
En 2019, à Genève, les infractions pénales en raison de violences domestiques sont restées stables. Avec 1946 infractions constatées l’an dernier, le canton enregistre une légère baisse de 2% par rapport à 2018. En revanche, les réquisitions ont augmenté de 8%, la police cantonale est intervenue 633 fois dans le canton, soit 1,7 fois par jour en moyenne. 6353 victimes ont fait davantage appel au réseau de prise en charge et ce sont majoritairement des femmes. Colette Fry (fri) est la directrice du bureau de promotion de l’égalité et de préventions des violences (BPEV).
Pas de hausse significative avec le confinement
En mars 2020, durant le premier semi-confinement, plusieurs mesures ont été mises en place pour prévenir les violences et pour trouver des solutions d’hébergement, notamment dans des hôtels. Et les chiffres n’ont pas augmenté significativement, selon la Conseillère d’Etat chargée des finances Nahtahlie Fontanet.
Solutions d’hébergement
Ces solutions d’hébergement vont être reconduites ce mois-ci, avec la mise en route du plan ORCA, le dispositif en cas de catastrophe. Mais les parents ont des solutions. Ce qui change radicalement la situation selon la Conseillère d’Etat.
Les campagnes mises en place il y a plusieurs années portent leurs fruits, selon Colette Fry.
Avec une hausse de 8% des réquisitions, il semblerait que le voisinage et l’entourage osent davantage appeler la police. Donner l’alerte, c’est très important pour Nathalie Fontanet
Violence cachée
Parfois, il est difficile d’identifier la violence. Surtout les agressions psychiques. Colette Fry.
L’observatoire des violences domestiques, qui regroupe 12 associations, rappelle que sur les 6353 victimes, 1136 sont des mineurs, victimes indirectes de la violence dans le couple à Genève.
Le numéro à appeler, si on est témoin, comme si l’on est victime :
0848 110 110