Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque enfant devrait faire une heure de sport par jour. En Suisse, trois heures de cours d’éducation physique par semaine sont obligatoires. Le reste est laissé à l’initiative des parents.
Une heure de sport par jour par élève. Voilà les recommandations de l’OMS. En Suisse, la loi ne prévoit que trois heures par semaine de cours de gymnastique. Un total insuffisant, selon les spécialistes de santé publiques, si on songe qu’il en faudrait cinq au moins, si on ne tient compte que des jours ouvrables.
A Genève, les trois heures hebdomadaires ne sont la règle qu’à l’école primaire. Au Cycle d’Orientation, il faudra patienter encore deux ans pour y arriver puisque c’est dans le cadre du plan CO’22 que la mesure effective.
Qu’en est-il alors des cinq heures par semaine? C’est « de la science-fiction » nous dit-on au Département de l’Instruction Publique. Entendez-par là, rien n’est possible sans l’aval du Grand Conseil et là, ça n’est pas, mais alors vraiment pas gagné.
Car la question est éminemment politique et, surtout, budgétaire. Par les temps qui courent, on traque les dépassements. Rien de nouveau sous le soleil.
Mais ce n’est pas tout. Avec un demi million d’habitants, Genève est un canton très peuplé. Sa surface est en revanche plutôt exiguë. Le manque de salles se fait donc cruellement sentir.
Pourtant, du côté de l’Etat, on ne semble guère s’émouvoir. Les trois heures hebdomadaires correspondant à 60% des besoins de l’enfant en matière d’activité physique, on estime que le reste doit être pris en charge par les activités parascolaires ou la famille. « L’école n’a pas pour vocation d’éduquer les parents. C’est de la responsabilité des parents » voilà le credo de l’administration cantonale. En d’autres termes, vive l’initiative privée.