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Journée mondiale contre les violences faites aux travailleurs du sexe

Le 17 décembre est la journée désignée par l’ONU et de nombreuses organisations pour lutter contre les différentes violences faites aux travailleurs du sexe.

On peut penser immédiatement aux agressions et meurtres perpétrés à leur encontre, mais ils ne faut pas oublier les violences moins visibles dont sont victimes ces travailleurs du sexe. Elles peuvent prendre des formes très variées et sont bien souvent ignorées de la population et des institutions légales. En Suisse, où la prostitution est reconnue comme une activité légale, elles n’en sont pourtant pas moins présentes et l’on constate de nombreuses agressions de tout type et venant de différentes personnes. En premier lieu, ce sont les clients qui sont auteurs de ces violences. Puis viennent les « intermédiaires », c’est à dire les différentes personnes ayant une emprise sur le travail en question, les collègues, les passants, la police, le cadre privé et familial, et enfin la vie sociale.

Très peu d’études permettent de rendre visibles ces violences et de les combattre, d’où l’intérêt d’une telle journée. Il est donc difficile d’imaginer l’ampleur de cette problématique. Cependant une étude menée au Canada, pays dans lequel la prostitution n’est pas illégale, sur 183 personnes, a mis en lumière que 80% d’entre elles déclarent avoir subi au moins une agression au cours de l’année. Des chiffres alarmants.

Isabelle Boillat est co-coordinatrice de l’association Aspasie, elle est revenue sur le principe de cette journée et l’importance d’être informé sur les différentes violences faites aux TDS.

Isabelle Boillat Co-coordinatrice association Aspasie

Comment prévenir ces violences

Les ressources des travailleurs du sexe face à ces violences relèvent plus souvent de tactiques et de savoirs-faire que de réels moyens pour se défendre. De la prévention, à l’autodéfense et à la négociation, les travailleurs du sexe sont soumis à une dure loi individualiste. En marge, il existe bien sûr des recours légaux, auprès de l’association Aspasie à Genève, qui est aujourd’hui la seule association de défense des droits des travailleurs du sexe du canton, ou encore auprès de la police, bien que les plaintes pour discrimination envers elle soient nombreuses.

Isabelle Boillat Co-coordinatrice association Aspasie

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