Les enseignants genevois ont débuté une grève administrative ce lundi. Ils protestent contre le refus du Grand Conseil et de la Commission des finances d’accorder des postes supplémentaires dans la branche.
A Genève, les enseignants du primaire sont en colère et ils le montrent. Vendredi, le syndicat des enseignants a annoncé des actions pour protester contre le refus du Grand Conseil et de la Commission des finances à la fin de l’année dernière d’octroyer des postes supplémentaires. Pour rappel, le Département de l’instruction publique (DIP) demandait 196,9 postes en plus au budget 2020.
1’000 élèves supplémentaires attendus à la rentrée 2020
A la rentrée 2019, le nombre d’élèves s’élevait à 36’511, selon les chiffres du DIP. Ils seront 1’000 de plus à la rentrée prochaine. Une hausse qui justifie amplement des postes supplémentaires, selon les enseignants. Depuis ce lundi, en guise de protestation, une grève administrative a débuté. Les enseignants ne relèveront plus les emails et les notes ne seront plus transmises aux directions générales. L’objectif est de faire pression sans impact direct sur les élèves. Francesca Marchesini, présidente de la Société pédagogique genevoise.
Le corps enseignant souhaite que la Commission des finances revienne sur sa décision, sans quoi, les actions pourraient aller plus loin, comme une réelle grève, par exemple. Car cela fait maintenant longtemps que les enseignants dénoncent des conditions qui se dégradent. Francesca Marchesini.
Francesca Marchesini précise que si les enseignants se mobilisent aujourd’hui, ce n’est pas que pour leurs propres conditions. C’est surtout pour les élèves car ce sont eux qui vont le plus souffrir d’une détérioration des conditions et d’une hausse des effectifs en classe, « en particulier les élèves les plus fragiles ».