L’Etat de Genève va réguler les équipements médico-techniques lourds. Le Canton en compterait davantage que dans le reste de la Suisse. En limiter le nombre permettra de réduire les coûts de la santé, selon le Conseil d’Etat.
IRM et autres scanners vont désormais faire l’objet d’une analyse de besoin par le canton. Ils devront faire l’objet d’une autorisation avant d’être achetés. Une commission composée d’un représentant du département de la santé cantonal et de représentants des hôpitaux publics et privés va ainsi analyser chaque besoin avant d’accepter tout nouvel achat.
L’Etat espère ainsi réduire le coût de la santé. Genève serait en effet surdoté en équipements médico-techniques lourds. Le Conseiller d’Etat chargé de la santé Mauro Poggia.
Genève en compterait près du double que dans le reste de la Suisse. Les chiffres le prouvent selon Mauro Poggia
Depuis 2014, le nombre d’IRM a passé de 26 à 40 dans le Canton. Celui de CT-Scan est passé de 20 à 34.
Selon le Conseiller d’Etat, ce ne serait pas les Hôpitaux universitaires qui auraient la plus forte densité d’équipements.
Une commission pour analyser les besoins
La commission est composée de six membres, un représentant du département de la santé, un représentant des établissements publics médicaux et un autre des cliniques privées, deux médecins privés, dont un médecin de premier recours mais aussi un représentant des associations actives dans la défense des assurés. Elle va analyser chaque dossier.
Mauro Poggia n’a-t-il pas peur d’une levée des boucliers de la part du milieu médical? Ecoutez sa réponse:
Dans les 5 dernières années, le nombre d’IRM a passé de 20 à 34 dans le Canton. La modification de la loi sur la santé et son règlement d’application entrent en vigueur à la fin de la semaine.